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Encyclopédie du Kazakhstan

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Message  Alexei Mar 1 Juil - 19:31

Encyclopédie du Kazakhstan 400px-Emblem_of_Kazakhstan.svg

Энциклопедия Қазақша - Entsiklopediya Qazaqşa

Encyclopédie du Kazakhstan 6eba2ad8ab9a3c50fd8658bc8ec233c005d62b6f

Astana (en kazakh et en russe : Астана) est la capitale du Kazakhstan depuis le 10 décembre 1997. Connue auparavant sous le nom d’Akmolinsk / Акмолинск (jusqu'en 1961), de Tselinograd / Целиноград (jusqu'en 1992) puis d’Akmola / Ақмола (jusqu'en 1998), elle est choisie comme nouvelle capitale du Kazakhstan indépendant par le président Noursoultan Nazarbayev en 1994, transfert devenu effectif trois ans plus tard. Forte de 778 083 habitants en 2013, c'est la deuxième ville du pays en termes de population, derrière Almaty, l'ancienne capitale.

Localisée au cœur de la steppe kazakhe, sur la rive droite de la rivière Ichim, Astana se distingue par une architecture se voulant avant-gardiste, œuvre de plusieurs architectes tels que Kishō Kurokawa (Japon) et Norman Foster (Royaume-Uni), où se côtoient gratte-ciels, monuments modernistes (palais présidentiel dit Ak Orda, c'est-à-dire « Maison blanche », tour Bayterek, monument Otan Korgaushylar, mosquée nationale) et espaces verts.

I - Informations générales

  • a) Présentation
    b) Drapeau & symboles
    c) Hymne

II - Histoire

  • a) Préhistoire
    b) Les premières civilisation
    c) Le Moyen-Âge
    d) La Renaissance
    e) L'époque moderne
    f) L'époque contemporaine

III - Culture

  • a) Langue(s)
    b) Cuisine
    c) Arts divers
    d) Monuments

IV - Géographie et découpage administratif

  • a) Carte globale
    b) Carte des densités
    c) Carte des reliefs et des fleuves
    d) Carte des découpages administratifs (oblystar et villes à statut particulier)
    e) Carte des villes

V - Politique

  • a) Institutions politiques
    b) Personnages politiques clefs
    c) Constitution du Kazakhstan
    d) Législation en vigueur

VI - Le Kazakhstan en images
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Fiche de Pays
Nom du Pays:: République du Kazakhstan
Dirigeant du Pays:: Noursoultan Nazarbaïev
Population: 17 522 010 d'habitants

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Message  Alexei Mer 2 Juil - 11:55

Энциклопедия Қазақша - Entsiklopediya Qazaqşa

Encyclopédie du Kazakhstan 400px-Emblem_of_Kazakhstan.svg

I - Informations générales :

A) Présentation :

Dénomination officielle : République du Kazakhstan
Nom courant : Kazakhstan
Langues officielles : Kazakh (langue d'Etat), Russe
Capitale : Astana
Gentilé : Kazakh(e) - Kazakhstanais(e)
Monnaie : Le Tengue (KZT)
Population totale : 17 522 010 millions d'habitants

Forme de l'État : République présidentielle
Chef de l'État : Noursoultan Nazarbaïev
Fête nationale : 16 décembre (date de l'indépendance de l'URSS)

Système économique : Économie de marché
Produit Intérieur Brut : 138,4 milliards de $
P.I.B par habitant : 8 719 $
I.D.H : Inconnu

Répartition ethnique de la population :
Kazakhs : 64,4 % %
Russes : 23,7 %
Ouzbeks : 2,9 %
Ukrainiens : 2,1 %
Ouïghours : 1,4 %
Tatars : 1,3 %
Allemands : 1,1 %
Autres : 3,1 %
Répartition religieuse de la population :
Islam : 70,2 %
Christianisme : 26,2 %
Non-croyance : 2,8 %
Autres : 0,4 %

B) Drapeau et symbole

Encyclopédie du Kazakhstan 600px-Flag_of_Kazakhstan.svg

Le drapeau du Kazakhstan est le drapeau national et pavillon marchand de la République du Kazakhstan. Il a comme motif central un aigle des steppes de couleur or, ailes déployées, surmonté d'un soleil à 32 branches de couleur or. L'aigle était le symbole de Genghis Khan, et était aussi présent sur sa bannière.
On trouve le long du guindant un ornement national d'or, typique de l'art et la culture traditionnels kazakhs.
Le fond du drapeau est de couleur bleu turquoise intense qui représente les peuples turcs (Tatars, Mongols, Ouïghours) qui composent le pays. Le bleu turquoise est également la couleur de Tengri, qui est le dieu du ciel dans la mythologie turque.

Encyclopédie du Kazakhstan 400px-Emblem_of_Kazakhstan.svg

Le blason du Kazakhstan est une représentation du shanyrak (voûte supérieure de la partie d'une yourte) contre un ciel bleu qui irradie les uyks (en forme de rayons de soleil) (tenants) institué par les ailes des mythiques chevaux. La partie basse du blason porte l'inscription « Kazakhstan ». Les armoiries du Kazakhstan sont composées de deux couleurs : d'or et d'azur.

----

Encyclopédie du Kazakhstan 640px-Kazakhstan_National_Anthem

Paroles : Jumeken Najimedenov, 1956
Noursoultan Nazarbayev, 2006
Musique : Shamshi Kaldayakov, 1956
Adopté en : 2006
Paroles :

1
Алтын күн аспаны,
Алтын дән даласы,
Ерліктің дастаны
Еліме қарашы!
Ежелден ер деген,
Даңқымыз шықты ғой,
Намысын бермеген,
Қазағым мықты ғой!

Refrain
Менің елім, менің елім,
Гүлің болып егілемін,
Жырың болып төгілемін, елім!
Туған жерім менің — Қазақстаным!

2
Ұрпаққа жол ашқан,
Кең байтақ жерім бар.
Бірлігі жарасқан,
Тәуелсіз елім бар.
Қарсы алған уақытты,
Мәңгілік досындай.
Біздің ел бақытты,
Біздің ел осындай!
Refrain
Менің елім, менің елім,
Гүлің болып егілемін,
Жырың болып төгілемін, елім!
Туған жерім менің — Қазақстаным!

----

Altın kün aspanı,
Altın dän dalası,
Erliktiñ dastanı
Elime qaraşı!
Ejelden er degen,
Dañqımız şıqtı ğoy,
Namısın bermegen,
Qazağım mıqtı ğoy!
Refrain
Meniñ elim, meniñ elim,
Güliñ bolıp egilemin,
Jırıñ bolıp tögilemin, elim!
Twğan jerim meniñ — Qazaqstanım!


2
Urpaqqa jol aşqan,
Keñ baytaq jerim bar.
Birligi jarasqan,
Täwelsiz elim bar.
Qarsı alğan waqıttı,
Mäñgilik dosınday.
Bizdiñ el baqıttı,
Bizdiñ el osınday!


Refrain
Meniñ elim, meniñ elim,
Güliñ bolıp egilemin,
Jırıñ bolıp tögilemin, elim!
Twğan jerim meniñ — Qazaqstanım!


----

1
Ciel de soleil d'or,
Steppe de semence d'or,
Légende de valeur,
Regardez à mon pays !
De grande antiquité,
Notre gloire naquit,
Fière et forte,
Sont mes peuples kazakhs !

Chorus
Ma patrie ! Ma patrie !
Comme ta fleur je serai planté.
Comme ta chanson je chanterai.
Mon pays natal - le Kazakhstan !

2
J'ai un pays grand.
La voie était ouverte à l'avenir.
J'ai un peuple
indépendant et uni.
Comme un vieil ami
Mon pays heureux.
Mon peuple heureux
bien reçoit l'avenir.

Chorus
Ma patrie ! Ma patrie !
Comme ta fleur je serai planté.
Comme ta chanson je chanterai.
Mon pays natal - le Kazakhstan !
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Message  Alexei Jeu 3 Juil - 23:10

Энциклопедия Қазақша - Entsiklopediya Qazaqşa

Encyclopédie du Kazakhstan 400px-Emblem_of_Kazakhstan.svg

II - Histoire du Kazakhstan :

Encyclopédie du Kazakhstan 93B095A6-97A6-48A7-81DAD67067587201_article

Le Kazakhstan, région de vastes steppes, fut depuis les temps les plus anciens, parcouru par des populations nomades. Au début de l'époque moderne, il est peuplé de nomades turcophones - les Kazakhs -, chasseurs et éleveurs, dont les traditions sociales sont basées sur une structure clanique qui existe encore de nos jours. Ces territoires, âprement disputés entre la Russie et la Chine, finissent par des jeux d'alliances et des pressions militaires par passer sous tutelle puis sous domination directe de la Russie.

A) Le Khanat kazakh

Encyclopédie du Kazakhstan Abulkhair_khan

Timbre à l'effigie de la dynastie Khan, fondateurs du Khanat kazakh

Le Khanat kazakh (russe : Казахское ханство, Kazakhskoye khanstvo; turc : Kazak Hanlığı) était un État kazakh qui exista entre 1456 et 1718, situé approximativement sur le territoire de l'actuel Kazakhstan.
Le Khanat kazakh fut fondé entre 1456 et 1465 par Janybek Khan et Kerey Khan, sur les bords du Jetysu (ou Zhetysu "sept rivières") au sud-est de l'actuel Kazakhstan. La fondation du Khanat kazakh entraîna l'ethnogenèse de la nation kazakhe. La fondation du Khanat indépendant commença lorsque plusieurs tribus dirigées par les sultans Janybek et Kerey se séparèrent du Khanat ouzbek d'Abulkhair. Ils menèrent leur peuple au travers du Mogholistan et s'installèrent à l'endroit où ils fondèrent le Khanat qui devint une sorte d'état-tampon entre ces deux pays.

Janybek Khan et Kerey Khan (1465-1480)
Bien que Janybek Khan et Kerey Khan soient considérés tous deux comme les dirigeants fondateurs du Khanat kazakh, c'est Kerey Khan qui détenait initialement le plus de pouvoir. Néanmoins, après la mort de Kerey Khan en 1470, Janybek Khan devint le seul khan. Les premières années du Khanat kazakh furent marquées par des luttes pour le contrôle de la steppe contre les Ouzbeks de Muhammad Shaybani. En 1470, les Kazakhs défirent Muhammad Shaybani à Hazrat-e Turkestan, et les Ouzbeks se retirèrent au sud de Samarcande et de Boukhara.

Buryndyq Khan (1480-1511)
En 1480, le fils de Kerey Khan, Buryndyq devint Khan des Kazakhs. Durant son règne, les Kazakhs furent capables de lever une armée de 50 000 soldats et ils se bâtirent souvent contre les forces de Muhammad Shaybani le long du Syr-Daria.

Kasym Khan (1511-1518)
Pendant le règne de Kasym Khan, fils de Janybek Khan, le Khanat étendit considérablement son territoire, de sorte que Mirza Page d'aide sur l'homonymie Muhammad Haidar Dughlat écrivit plus tard, dans son Tarikh-i-Rashidi1, « Kasym Khan a placé le Dasht-i-Kipchak sous son contrôle absolu, à un tel point que personne, à l'exception de Djötchi, ne l'avait réalisé avant. Son armée dépasse le millier de milliers ». Kasym Khan institua le premier code de lois kazakh en 1520, appelé « Қасым ханның қасқа жолы » (translittération de, « Qasım xannıñ qazqa jolı » — « Large voie de Kasym Khan »).

Ensuite se succèdent plusieurs Khans : Mamash Khan de 1518 à 1523, Taiyr Khan de 1523 à 1529, Buidash Khan de 1529 à 1533 puis Togym Khan de 1533 à 1538.

Khak-Nazar Khan (1537-1580)
Sous Khak-Nazar Khan, le Khanat kazakh fut en conflit sur plusieurs fronts : la Horde Nogaï à l'ouest, le Khanat de Sibir au nord, le Mogholistan à l'est et le Khanat de Boukhara au sud. Tout d'abord, Khak-Nazar Khan mena les Kazakhs lors de deux batailles majeures, l'une contre la Khanat de Boukhara à Tachkent, l'autre contre le Djaghataïde Abd ar-Rashid Khan I. En 1568, les Kazakhs battirent la Horde Nogaï sur la rivière Emba et ils atteignirent Astrakhan mais ils furent repoussés par les Russes.

Tauekel Khan (1586-1598)
Tauekel Khan étendit la domination du Khanat sur Tachkent, Fergana, Andijan et Samarcande. En 1598, les forces kazakhes assiégèrent Boukhara pendant 12 jours, mais le khan de Boukhara Pir-Muhammad, assisté de renforts menés par son frère Baki-Muhammad, repoussa les Kazakhs. Tauekel Khan fut blessé dans la bataille et il mourut durant la retraite vers Tachkent.

Esim Khan (1598-1628)
Esim Khan fit la paix avec le Khanat de Boukhara et leur rendit Samarcande. Toutefois, Boukhara continua de regretter la perte de Tachkent, et cela entraina des conflits supplémentaires. À partir de 1607, le Khanat de Boukhara lança plusieurs assauts et il est possible qu'ils aient repris Tachkent.

Salqam-Jangir Khan (1629-1680)
Durant le règne de Salqam-Jangir Khan, un nouveau rival puissant apparut à l'est du Khanat kazakh — le Khanat dzoungar. En 1652, le leader dzoungar, Erdeni Batur, envoya une armée de 50 000 soldats contre les Kazakhs, que les forces de Salqam-Jangir Khan défirent après une féroce bataille. Malgré cela, en 1680, Salqam-Jangir Khan lui-même mourut lors d'une bataille contre les Dzoungars.

Tauke Khan (1680-1718)
Sous Tauke Khan, la lutte contre les Dzoungars continua. En 1680, les Dzungars battirent les Kazahs à Sayram, et prirent le contrôle de plusieurs villes. En 1687, les Dzoungars assiégèrent Hazrat-e Turkestan, mais ils ne purent la prendre. En 1697, Tsewang Rabtan devint le Khan des Dzoungars, et plusieurs guerres importantes eurent lieu entre les Dzoungars et les Kazakhs (1709, 1711—1712, 1714, 1718). À la mort de Tauke Khan en 1718, le khanat kazakh éclata en trois "jüzes" — le grand jüz, le moyen jüz et le petit jüz. À partir de ce moment, chaque jüz eut son propre Khan.

Tauke Khan est aussi connu pour avoir réformé le code des lois kazakh, et l'avoir réédité sous le titre « Жеті Жарғі » (translittération : « Jeti Jarği » — « Sept Chartes »).

Ablai Khan (1771-1781)
Ablai Khan fut un khan du Moyen jüz qui étendit son contrôle sur les deux autres jüzs regroupant tous les Kazakhs. Avant de devenir Khan, Ablai participa aux guerres contre les Dzoungars et se révéla être un commandant et un organisateur talentueux. Durant son règne, Ablai Khan fit de son mieux pour maintenir le Khanat kazakh aussi indépendant que possible de l'Empire russe en plein essor et de la dynastie chinoise des Qing. Il utilisa tous les moyens diplomatiques disponibles pour protéger les tribus des Chinois, Tatars et autres agresseurs Dzoungars.

Kenesary Khan (1841-1847)
Kenesary Khan (ou Kenesary Kasymov) fut proclamé khan des Kazakhs alors que l'Empire russe contrôlait déjà totalement le Kazakhstan, et les Kazakhs s'étaient vu interdire (par la loi russe, en 1822) de désigner leurs dirigeants. L'ascension très populaire de Kenesary Khan fut un défi au contrôle russe du Kazakhstan, et il mena des luttes continuelles contre les forces de l'Empire russe jusqu'à sa mort en 1847. Largement considéré comme un combattant de la liberté, et populaire en tant que leader d'opinion opposé aux puissantes menées agressives de l'Empire russe en pleine expansion, Kenesary fut sans pitié dans ses actions et imprévisible comme stratège. Néanmoins, vers 1846, son mouvement de résistance perdit en vigueur lorsque ses riches associés lui firent défaut au profit de l'Empire russe, s'étant fait promettre d'importantes richesses. Trahi, Kenesary Khan devint de plus en plus suspicieux à l'égard des autres membres de la Résistance, se les aliénant probablement par la suite. En 1847, le Khan des Kazakhs trouva la mort dans les terres kirghizes pendant qu'il attaquait les tribus kirghizes nordiques. Il fut exécuté par Ormon Khan, le chef de la tribu sarybagysh, qui fut conséquemment remercié par les Russes au moyen d'un vaste État et d'une fonction administrative officielle mais qui resta considéré comme un traitre par de nombreuses tribus nomades. La tête de Kenesary Khan fut tranchée et envoyée aux Russes.
D'autres révoltes plus ou moins importantes se produisent tout au long du xixe siècle et au-delà.

Depuis quelques années, Kenesary Khan est de plus en plus perçu comme un héros de la presse et de la littérature kazakhe. Ceci, toutefois, est une tendance récente datant du détachement de l'URSS. Aujourd'hui, un monument à Kenesary Khan peut être vu sur les rives de l'Ichim dans la capitale du Kazakhstan, Astana.

B) La conquête russe

Encyclopédie du Kazakhstan 640px-Almaty-kazakhstan_3

Cathédrale orthodoxe du parc Panfilov d'Almaty

L'occupation puis la colonisation du Kazakhstan par la Russie tsariste s'inscrit dans le cadre plus large de la conquête de l'Asie centrale (alors appelée Turkestan). Elle s'est effectuée très progressivement et ne s'est réellement achevée que par la création de la République socialiste soviétique kazakhe. Elle débute par l'installation, dès le début du XVIIIe siècle de forteresses russes sur le territoire kazakh (fondation de Semipalatinsk (aujourd’hui Semeï) en 1718 et d'Oust-Kamenogorsk (aujourd’hui Öskemen) en 1720) dans le but de sécuriser la frontière méridionale de l'empire russe.

En 1731, Aboul Khaïr Khan, khan de la Horde moyenne, demande la protection de la Russie contre la menace que constitue pour son peuple les guerriers venus de Djoungarie. Il se voit en échange contraint de faire allégeance à l'impératrice de Russie. Les forteresses et postes militaires se multiplient au nord et à l'est du Kazakhstan.

En 1756, un décret impérial interdit aux Kazakhs (que les Russes de cette époque nomment « Kirghizes ») de franchir le fleuve Oural. En 1764, c'est le nord de l'Irtych qui se voit interdit d'accès aux Kazakhs. L'occupation militaire russe des territoires kazakhs se double donc d'une interdiction pour les Kazakhs de pénétrer en Russie et en Sibérie. L'occupation russe se déroule cependant sans trop de heurts tant que le pouvoir impérial s'abstient de s'immiscer dans les affaires intérieures kazakhes. Mais vers la fin du XVIIIe siècle, l'administration tsariste s'emploie d'une part à tenter de briser l'organisation hiérarchique de la petite et de la moyenne Horde et d'autre part commence à annexer certains territoires. En 1791, le Khanat de Boukey est soustrait à la petite Horde et mis sous tutelle russe. En 1822, est créée la province de Sibérie occidentale à laquelle est rattachée le territoire de la moyenne Horde. Le pouvoir des khans est liquidé et fait place à l'administration russe. De 1837 à 1847, les Kazakhs se soulèvent en nombre derrière Kenesary Kasymov, chef de la Horde moyenne, contre les Russes. D'autres révoltes plus ou moins importantes se produisent tout au long du XIXe siècle et au-delà.

Peu à peu les territoires de la grande Horde passent eux aussi sous domination impériale et, en 1891, la totalité du Kazakhstan est intégrée à la Russie. La colonisation russe cause de profonds bouleversements dans la société kazakhe : l'arrivée massive de colons slaves à partir de 1889 entraîne une réduction des terres de pâturage disponibles pour les nomades ; la levée d'impôts par les autorités russes impose l'usage de l'argent dans une économie jusqu'ici fondée sur le troc ; le pouvoir des khans est réduit à néant.

Grâce à l'ouverture d'écoles russes destinées aux « indigènes », la fin du XIXe siècle voit apparaître une élite kazakhe russifiée et ayant parfois étudié en Russie. Le grand poète national Abaï, par exemple, est passé par le lycée russe de Semipalatinsk et encourage ses compatriotes à apprendre la langue russe dans laquelle il voit un précieux moyen d'accéder à la culture occidentale.

C) Le Kazakhstan sous la Révolution russe

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Affiche pro-Lénine placardée dans toute la Russie, Kazakhstan compris

La première révolution russe, dite « de février », débute le 25 février 1917 à Pétrograd (aujourd'hui Saint-Pétersbourg). Le tsar Nicolas II renonce au trône le 2 mars. Le lendemain un gouvernement provisoire est formé par Kerensky. Le 20 mars, l'égalité est proclamée entre tous les citoyens de Russie ce qui donne naissance à de grands espoirs au Kazakhstan et ailleurs. En juillet 1917, le Premier Congrès pan-kazakh a lieu à Orenbourg et revendique l'autonomie des régions kazakhs au sein d'une Russie démocratique.

La révolution d’Octobre
Les Bolcheviks prennent le pouvoir à Pétrograd le 25 octobre 1917 (7 novembre, d'après notre calendrier). Les villes du Kazakhstan sont immédiatement touchées par l'insurrection. En mars 1918, le Kazakhstan vient de passer totalement sous contrôle bolchevik quand débute la guerre civile.

La République socialiste soviétique kazakhe
Article détaillé : République socialiste soviétique kazakhe.
Le 5 décembre 1936, à l'occasion de l'adoption de la nouvelle constitution de l'URSS, la RSSA Kazakhe devient la République socialiste soviétique kazakhe ce qui signifie qu'elle n'est plus incluse dans la République socialiste fédérative soviétique de Russie et dispose donc, au sein de l'URSS, de son parlement et de son propre conseil des ministres.

D) La Grande Guerre patriotique

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Conscrits kazakhs dans l'Armée Rouge

Le 22 juin 1941, l'Allemagne nazie pénètre sur le territoire de l'URSS qui entre ainsi dans la Seconde Guerre mondiale. Plus d'un million d'habitants du Kazakhstan (sur une population de 6 250 000 habitants, au début de la guerre) rejoindront l'Armée rouge au cours du conflit. En raison de la distance qui sépare la république du front allemand, celle-ci accueille de nombreuses entreprises évacuées des régions occidentales de l'Union soviétique. Les studios de cinéma moscovites Mosfilm sont également transférés à Alma-ata (aujourd'hui Almaty - Sergueï Eisenstein y tourne Ivan le Terrible). Ces déplacements s'accompagnent de l'arrivée de plus de 400 000 personnes, d'origine européenne pour la plupart. Cependant, les usines et les exploitations agricoles du Kazakhstan tournent à fond pour soutenir l'effort de guerre avec le concours indispensable des femmes, un grand nombre d'hommes ayant été envoyé au front.

Parallèlement, un grand nombre de populations soupçonnées ou accusées de sympathie pour l'envahisseur allemand sont déportées au Kazakhstan (et dans une moindre mesure en Ouzbékistan) afin d'être éloignées des lignes ennemies. En 1943, les Allemands de Russie, les Tchétchènes, les Ingouches, les Tatars de Crimée sont déportés en Asie centrale et au Kazakhstan. Les déportations de populations entières se poursuivront même après la guerre. Après la mort de Joseph Staline, certains peuples retourneront dans leur pays d'origine (la plupart des Tchétchènes, par exemple) mais beaucoup resteront au Kazakhstan. Ces déplacements massifs de populations expliquent en partie la grande variété ethnique du Kazakhstan.

E) Les grands projets soviétiques au Kazakhstan

Encyclopédie du Kazakhstan 176324main_jsc2007e22715_516

Le cosmodrome de Baïkonour

Au lendemain de la guerre, c'est la RSS Kazakhe qui est choisie par les autorités soviétiques comme lieu d'expérimentation nucléaire. Le polygone nucléaire de Semipalatinsk, vaste site consacré à la recherche et aux essais nucléaires est créé en 1948 dans l'est de la république. Plusieurs centaines d'essais nucléaires y auront lieu en plein atmosphère jusqu'en 1964, puis sous terre jusqu'en 1989. Le site de Semipalatinsk est à l'origine de la plus grande catastrophe sanitaire et écologique du pays. Les essais ont été d'autant plus néfastes pour la santé des populations voisines que celles-ci n'ont été nullement informées des risques qu'elles encouraient.

En 1954, Nikita Khrouchtchev, qui a succédé à Staline à la tête du PCUS, lance la campagne des terres vierges, un vaste programme visant à améliorer la production agricole soviétique par le défrichement et la mise en culture des terres non exploitées. La campagne est lancée en Sibérie, dans l'Altaï, dans l'Oural et dans le nord du Kazakhstan. Environ deux millions de volontaires, la plupart d'origine russe, viennent s'établir dans cette dernière région pour prendre part au défrichement. Au début des années 1960, suite aux différentes vagues d'immigration, les Kazakhs ne représentent même plus un tiers de la population du Kazakhstan. La campagne des terres vierges, si elle permet d'augmenter de façon non négligeable la production agricole, aura toutefois des conséquences néfastes sur les sols de la steppe kazakhe qui, trop fragiles, s'épuiseront et se dégraderont assez rapidement.

Enfin, c'est aussi au Kazakhstan qu'a été inauguré le 2 février 1955 le cosmodrome de Baïkonour. Conçu au départ comme une simple base de tests pour missiles balistiques, il deviendra ensuite mondialement connu comme la piste de lancement de la fusée Vostok dans laquelle Youri Gagarine accomplira le premier vol d'un homme dans l'espace (12 avril 1961). Le cosmodrome de Baïkonour, bien que situé au Kazakhstan, est depuis l'éclatement de l'URSS administré par la Russie.

F) La Perestroïka au Kazakhstan

Encyclopédie du Kazakhstan IIAS_NL60_14_Page_1_Image_0003

Manifestations à Alma-Ata durant la Perestroïka

Le 11 mars 1985, Mikhaïl Gorbatchev devient secrétaire général du PCUS. Il s'attaque rapidement à la corruption et à l'immobilisme des dirigeants du Kazakhstan (et d'ailleurs). Un grand nombre de dignitaires de la RSS Kazakhe sont démis de leurs fonctions. Le 16 décembre 1986, Din-Muhammed Kunaev, le secrétaire général du parti communiste, en poste depuis vingt-deux ans, est remplacé par Guennadi Kolbin. Cette décision est perçue par de nombreux Kazakhs comme une ingérence du pouvoir central et comme un affront car Kunaev, d'origine kazakhe, était populaire dans la république. Son remplacement par Kolbin, un Russe n'ayant aucun lien avec le Kazakhstan, déclenche dès le lendemain des manifestations à Alma-Ata, puis dans d'autres villes, manifestations qui deviennent bientôt des émeutes et sont sévèrement réprimées. Après l'indépendance, on fera de ces événements, dits de Jeltoqsan (« décembre » en kazakh), le symbole de la renaissance

G) L'indépendance

Encyclopédie du Kazakhstan Nazarbayev

Affiche de "campagne" du président Nazarbaïev à Astana

À la suite de l'entente des dirigeants des trois républiques slaves pour dissoudre l'Union soviétique, le Kazakhstan proclame son indépendance en décembre 1991. Les dures années suivantes voient une émigration importante, notamment de nombreux citoyens kazakhstanais qui, n'appartenant pas à l'ethnie kazakhe, se sentent écartés des situations à responsabilités ; mais progressivement la situation économique se stabilise ces dernières années, avec une croissance sensible, et un solde migratoire tendant à redevenir positif. Le chef d'État en exercice depuis 1990, Noursoultan Nazarbaïev, est toujours président du pays, réélu pour 7 ans en 2005.

En 1997, la capitale du Kazakhstan est déplacée d'Almaty (ancienne Alma-Ata), au sud-est du pays, à Akmola (Akmolinsk, Tselinograd), rebaptisée Astana (« capitale » en kazakh) à cette occasion, une ville se situant dans les steppes du nord du pays (plus près de son centre géographique), développée comme centre urbain principal pour la campagne des terres vierges.

Le 21 mars 2009, le traité de Semipalatinsk entre en vigueur.
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